Le suricate est un mammifère de la famille des Herpestidae. C’est un petit carnivore diurne qui présente une forte ressemblance au singe, mais n’en est pas un. Le suricate se caractérise par une tête ronde sur laquelle évolue un museau fuselé et poussent deux petites oreilles. De petite taille, le suricate ne mesure qu’entre 40 et 60 cm pour un poids plume de 700 à 800 g. Le suricate est recouvert d’un pelage beige grisé, une couleur unie contrastée par des taches noires entourant les yeux et du poil noir au bout de la queue.
Le suricate possède une longue queue qui lui servira d’aide pour se tenir debout, avec ses pattes postérieures. Le suricate est un animal « sécurisé » par excellence, car il est doté d’une troisième paupière préservant ses yeux pendant ses fouilles dans le sol. Ses oreilles sont également protégées des sables quand il creuse la terre. Pour reconnaître son sexe et son âge, le suricate use de ses glandes annales qui libèrent une substance odorante avec ses selles. Le suricate arrive à vivre jusqu’à 15 ans et on le trouve en concentration importante dans les savanes et les plaines de Namibie, de Botswana et d’Afrique du Sud.
Le suricate et sa position de guet
Le suricate est un animal qui se distingue par sa forte capacité à se tenir debout sur ses deux pattes. Cela lui a valu le nom de « sentinelle du désert » quand il adopte une posture droite avec son air vigilant. Le guet est une tâche confiée à quelques membres du groupe. En effet, le suricate n’est pas une espèce solitaire, il vit en société.
Le suricate est un carnivore qui se nourrit de petits insectes, essentiellement de larves et de scorpions. Il lui arrive également de manger des escargots et d’amphibiens, ainsi que des petits rongeurs. Le suricate aime se désaltérer avec des melons, des baies et d’autres fruits, mais consomme aussi des racines et des tubercules. Le repas des jeunes est confié aux adultes, mais le suricate ne partage pas ses proies à d’autres.
L’accouplement, chez les suricates, se passe d’une façon plutôt violente, car c’est le mâle qui « initie » la femelle dans les ébats. Il n’y a pas de saison pour la reproduction, toutefois, on remarque une hausse des naissances pendant la saison de pluies. La gestation dure environ 11 semaines et la femelle met bas entre 2 et 7 petits pour une seule portée. La protection et le nourrissage des petits incombent à tous les membres du clan. La première sortie des petits se fait à leur troisième semaine et les premiers pas dans la chasse débutent à la cinquième semaine.
Les jeunes de 3 mois ont assimilé les gestes de survie et les rituels quotidiens et ils participent assidument aux tâches dans le clan. C’est à partir de leurs 6 mois qu’ils sont prêts pour faire les guets et quand de nouveau-nés arrivent dans le clan, ils sont responsables, à leur tour, de leurs soins et de leur éducation. La journée des suricates se passe avec une certaine chronologie en respectant le rôle de chacun. Les principaux prédateurs du suricate sont les chacals, les aigles et les faucons.
Le suricate ou le sens de la solidarité familiale
Le suricate est l’une des espèces qui défend farouchement son clan. Pour vaincre l’ennemi, les membres du groupe l’entourent, poussant des cris pour l’intimider et mordillent à tour de rôle. Vivant en groupe de 10 à 40 individus, la société dans laquelle le suricate vit est plutôt une société matriarcale, comme les femelles, à l’âge adulte, domine en nombre et en physique. Les suricates ne font pas l’objet d’une protection particulière, car l’espèce ne figure pas dans le registre de celles qui sont menacées. La population de suricate est plutôt élevée, puisque les femelles peuvent avoir plusieurs portées en une seule année, et les femelles sont multigestes.
Le suricate est donc classé par l’UINC dans la catégorie « préoccupation mineure ». Seule préoccupation des organismes protecteurs des animaux est leur habitation qui fait parfois l’objet de déforestation et de feu de brousse.
Se plonger dans l’univers du suricate
Les fans du film d’animation « le Roi Lion » se souvient sûrement de Timon, ce petit bavard si joyeux et si gentil qui rend contagieux sa gaité aux autres. Le suricate a inspiré ce petit personnage qui suscite la sympathie des enfants. On aime tellement son sens de camaraderie et de bienveillance, le parc offre l’opportunité de voir cet animal sociable dans son milieu naturel.
Il est difficile de se rendre dans les brousses de l’Afrique, mais il est possible de le rencontrer. Ainsi, pour mieux le connaître, observer ses gestes dans son rôle de sentinelle et même partager les moments de nourrissage, une visite du parc zoologique s’impose.